L’étude de l’état initial de la biodiversité menée par le bureau d’études indépendant TAUW France est finalisée.

Les relevés de terrain réalisés jusque-là ont permis d’identifier :

• des enjeux sur la flore négligeables à faibles sur la quasi-totalité de la zone d’étude, principalement concernée par une agriculture intensive ;
• un passage migratoire faible sur la zone d’étude, le couloir principal passant plus au nord. Les grues cendrées passent en grand nombre en automne et les rapaces sont plus observés au printemps ;
• aucune espèce à enjeu fort ne niche dans la zone d’étude. Un couple de faucon crécerelle niche en dehors de la zone sur des pylônes électriques à l’ouest. Quelques oiseaux nichent dans les haies. L’enjeu sur la majorité de la zone est jugé moyen ;
• très peu d’activité en période hivernale ;
• une activité des chauves-souris assez faible notamment en altitude, hormis autour des rares haies de la zone d’étude.

L’étude de l’état initial paysager et patrimonial (menée par le bureau d’études JACQUEL & CHATILLON) est également terminée. Ses principaux résultats avaient été présentés en permanence publique mais sont rappelées ci-dessous.

Toutes les caractéristiques du paysage (topographie, hydrographie, occupation des sols, urbanisation, etc) ont été étudiées pour analyser les forces et les faiblesses du paysage dans un rayon de 16 km et donner des prescriptions concernant la future implantation éolienne :

• respecter les échelles paysagères (taille et nombre d’éoliennes) pour éviter le surplomb des villages ;
• rechercher une cohérence visuelle avec les « lignes de force » du paysage et éléments anthropiques existants (lignes haute tension, éolienne de Haucourt, N52…) ;
• prêter attention à l’impact depuis l’église de Villers-la-Montagne, monument historique.

42 points de vue ont été définis par les paysagistes, depuis lesquels des photographies panoramiques ont été réalisées. Par ailleurs, en phase de concertation pendant le porte-à-porte, 5 point de vue ont été ajoutés pour lesquels certains habitants souhaitaient être rassurés.

Ces photographies serviront à simuler visuellement les possibilités d’implantation (via des photomontages) et analyser l’impact visuel, en fonction de l’implantation et du modèle d’éolienne retenus.

L’étude acoustique a pu se dérouler en novembre-décembre 2021. Le bureau d’études ORFEA basé à Metz a en effet réalisé la campagne de mesures durant 3 semaines en 5 points situés au niveau d’habitations parmi les plus proches de la zone d’implantation possible. 2 points étaient situés à Villers-la-Montagne, 2 points à Haucourt-Moulaine, 1 point à Chenières.

Les mesures ont été analysées pour caractériser les niveaux sonores actuels en fonction des direction et vitesse du vent, et de la période de la journée.

Ces mesures permettront aux acousticiens du bureau d’études Kiétudes de réaliser des simulations du bruit des éoliennes en fonction de l’implantation et du modèle retenus, et d’analyser le bruit émergent.

Pour rappel la réglementation acoustique est très stricte en France : le bruit émergent des éoliennes (bruit « ajouté » au bruit naturellement existant sans le parc) ne peut dépasser 5 dbA le jour et 3 dBA la nuit, en tout point habité. L’acoustique a donc été déterminant pour le choix de l’implantation et du modèle d’éolienne pour le projet éolien.

Un mât de mesure a été installé en juin 2020 au lieudit « Les Hayettes » puis retiré en janvier 2022, les données de vent collectées en 1 an et demi étant suffisantes.

Le mât a également permis de mesurer l’activité des chauves-souris en altitude et les vitesse et direction du vent durant la campagne acoustique.

Un panneau d’information avait été placé à son pied.