Voici des questions couramment posées sur l’énergie éolienne et des éléments de réponse reposant sur des sources fiables.
Vous avez une autre question ? N’hésitez pas à nous la poser à l’aide de ce formulaire , nous vous répondrons et les questions récurrentes feront l’objet d’une réponse publique, sur ce site ou par le biais d’un autre outil d’information.
Pourquoi ce site dédié au projet ?
Une phase légale de consultation du public sera organisée par la préfecture lors de l’instruction de la demande d’autorisation environnementale. Cependant bien en amont de cela et dès le début du projet, les élus de la commune de Villers-la-Montagne ont tenu à ce que chaque habitant soit informé de manière transparente et puisse s’impliquer dans cette réflexion.
C’est dans ce sens que plusieurs outils de communication et de concertation ont été mis en place, dont ce site internet.
Qu’est-ce qui détermine la position des éoliennes ?
Le nombre et les positions potentielles des éoliennes sont conditionnés par de nombreux facteurs : sensibilités relevées par les études environnementale, paysagère et acoustique, demandes des élus, accord des propriétaires foncier et exploitants agricoles, servitudes techniques, distances aux habitations et routes, etc.
Au final, la combinaison de tout cela détermine si le projet est réalisable, et si une ou plusieurs configurations d’implantation sont possibles.
Est-ce vrai que les éoliennes font beaucoup de bruit et d’infrasons ?
A 500m (distance minimum à une habitation), une éolienne produit 30 à 35dbA, soit le bruit ambiant dans une chambre à coucher et moins qu’un frigo. A fortiori, plus on s’en éloigne et plus le bruit est faible. Quoiqu’il en soit la réglementation française est très stricte: les éoliennes ne peuvent pas dépasser le bruit ambiant de 5dbA le jour, et de 3dbA la nuit, ce qui est systématiquement contrôlé après installation.
Les infrasons sont eux produits par de nombreux éléments naturels ou humains (vent, cœur qui bat, voiture, ventilateur, téléviseur…). Une éolienne en produit également, mais peu : environ 50dBG¹ à 500m, le seuil de perception étant de 85dBG². Pour comparaison, un lave-linge produit 100dBG et les vagues sur une plage jusque 70dBG³.
- Venathec (Ingénierie Acoustique) – Eoliennes et infrasons, 2014
- ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire) – Evaluation des effets sanitaires des infrasons dus aux parcs éoliens, 2017
- Sonus – Infrasound Measurements from Wind Farms and other sources , 2010
On ne manque pas d’électricité, pourquoi rajouter des éoliennes ?
La France et l’Union Européenne se sont fixé des objectifs ambitieux de développement des énergies renouvelables, dont notamment l’éolien. C’est ce que l’on nomme la transition énergétique. L’objectif principal est de réduire les émissions de gaz à effet de serre (notamment de CO2) qui sont responsables du dérèglement climatique.
Bien que moins émetteur que celui de la plupart des pays européens, le « mix » électrique français produit en moyenne 79 gCO2/kWh. Sur tout son cycle de vie (construction et démantèlement compris), une éolienne émet quant à elle 12,7 gCO2/kWh¹. On comprend donc bien qu’augmenter la part de l’éolien (et des énergies renouvelables en général) dans ce mix, c’est diminuer les émissions de C02. D’ailleurs sur les 10 dernières années, la production des énergies renouvelables a augmenté de près de 40%, tandis que les émissions de C02 moyennes ont diminué de plus de 40%².
- ADEME (Agence de Développement et de Maîtrise de l’Energie) – Impacts environnementaux de l’éolien français, 2015
- RTE (Réseau de Transport d’Electricité) – Bilans électriques nationaux 2010 à 2019
Pour compenser les périodes sans vent, on ouvre des centrales au charbon en complément ?
La production éolienne est variable, mais la consommation électrique aussi ! Le gestionnaire du réseau (RTE) maintient l’équilibre offre/demande avec des moyens de stockage et de prévision des consommations et productions¹. RTE utilise notamment les scénarios climatiques fournis par Météo France pour prévoir la production éolienne 3 jours à l’avance.
Il est donc inutile d’installer des centrales thermiques, d’ailleurs alors que la puissance éolienne a fortement progressé (+11GW) en 10 ans, la puissance des centrales thermiques (charbon, fioul, gaz) a diminué d’un tiers (-9GW)². L’éolien remplace ces énergies fossiles, c’est même sa raison d’être !
- RTE (Réseau Transport Electricité) – https://www.rte-france.com/
- RTE (Réseau de Transport d’Electricité) – Bilans électriques nationaux 2010 à 2019
Cela va faire augmenter ma facture d’électricité ?
En France, toute la production électrique est injectée sur un réseau électrique national. Tous les moyens de production et donc leur coût sont donc mutualisés, ainsi où que l’on habite le prix reste le même.
Le coût de production actuel de l’électricité issu d’une éolienne se situe entre 50 et 71 €/MWh¹. C’est donc une énergie compétitive avec le nucléaire (~60 €/MWh actuellement , 107 €/MWh estimés pour l’EPR) et moins coûteuse que les énergies fossiles. Et contrairement au coût du nucléaire qui augmente, le coût de l’énergie éolienne continue chaque année de baisser.
Le développement de l’éolien dans les années à venir ne va donc pas faire augmenter le prix de l’électricité, au contraire !
- ADEME (Agence de la Transition Energétique) – Coût des énergies renouvelables et de récupération en France – données 2019